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Page:Leblanc - La Machine à courage, 1947.pdf/241

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ULTIMA VERBA

Quand je vois descendre en mon souvenir des théories de
fenêtres
je remercie les ciels qui, par elles, ont baigné mon être.
Ne tirez pas les rideaux, ne fermez pas les volets…
je refuse à l’avance l’ombre que l’usage étend
sur le corps abandonné, beauté désertée qui désire la clarté…
le mien, doux et sage serviteur de plaisir et de douleur,
ne veut jamais que des chants, des cloches, des rayons et des rires —
toutes les lumières d’une vie qu’à travers toutes choses
je n’ai cessé de bénir.


IV

Les deux ciels.

C’est l’heure où le ciel paraît hésiter
entre l’ombre et le jour.
Il se fond dans une blancheur molle
d’où naîtra bientôt son bleu d’avant-nuit.
Je regarde cette mathématique certaine
et son obéissance m’apaise…
obéissance immense qui m’invite sans comprendre
à subir ma peine.
Je baisse les yeux sur mon ciel.