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Page:Leblanc - La demoiselle aux yeux verts, paru dans Le Journal, du 8 déc 1926 au 18 jan 1927.djvu/149

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Il ne craignait pas d’aller plus loin dans ses aveux, et de lui dire des mots plus tendres, qu’elle était contrainte d’écouter, et qu’il entremêlait avec des conseils :

— Vous êtes toute ma vie… Je n’ai jamais trouvé dans une femme plus de grâce et de charme… Aurélie, confiez-vous à moi… Je ne vous demande qu’une chose, vous entendez, la confiance. Si quelqu’un vous interroge, ne répondez pas. Si quelqu’un vous écrit, ne répondez pas. Si l’on veut vous faire partir d’ici, refusez. Ayez confiance, jusqu’à la dernière minute de l’heure la plus cruelle. Je suis là. Je serai toujours là, parce que je ne vis que pour vous et par vous…

La figure de la jeune fille prenait une expression de calme. Elle s’en-