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Page:Leblanc - La demoiselle aux yeux verts, paru dans Le Journal, du 8 déc 1926 au 18 jan 1927.djvu/27

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puis il est préférable que tout le monde s’en aille. La voiture va être détachée, et le train repart aussitôt. N’est-ce pas, monsieur le chef de gare ?

Dans les minutes de désarroi, il suffit que quelqu’un parle net, et sache ce qu’il veut, pour que toutes les volontés éparses se plient à cette énergie qui semble celle d’un chef. Or celui-là s’exprimait puissamment, en homme accoutumé à ce qu’on lui obéisse. Raoul le regarda et fut stupéfait de reconnaître l’individu qui avait suivi miss Bakefield et abordé la demoiselle aux yeux verts, l’individu auquel il avait demandé du feu, bref, le bellâtre pommadé, celui que l’Anglaise appelait M. Marescal. Debout à l’entrée du compartiment où gisait la jeune fille, il barrait la route aux intrus et les refoulait vers les portes ouvertes.

— Monsieur le chef de gare, reprit-il, vous avez l’obligeance, n’est-ce pas, de surveiller la manœuvre ? Emmenez avec vous tous vos employés. Il faudrait aussi téléphoner à la gendarmerie la plus proche, demander un médecin, et prévenir le parquet de Romillaud. Nous sommes en face d’un crime.

— De trois assassinats, rectifia le contrôleur. Deux hommes masqués se sont enfuis, deux hommes qui m’ont assailli.

— Je sais, dit Marescal. Les ouvriers de la voie ont aperçu des ombres et sont à leur poursuite. Au haut du talus, il y a un petit bois et