— Oui, une tabatière ancienne… mais servant d’étui à cigarettes. Sept cigarettes, tout juste, que voici… tabac blond, pour femme.
— Ou pour homme, dit Raoul, en souriant…, car enfin il n’y avait là que des hommes.
— Pour femme, j’insiste…
— Impossible !
— Sentez la boîte.
Il la mit sous le nez de Raoul. Celui-ci, après avoir reniflé, acquiesça :
— En effet, en effet… un parfum de femme qui met son étui à cigarettes dans son sac, avec le mouchoir, la poudre de riz et le vaporisateur de poche. L’odeur est caractéristique.
— Alors ?
— Alors je ne comprends plus. Deux hommes ici que nous retrouvons morts… et deux hommes qui ont attaqué et se sont enfuis après avoir tué.
— Pourquoi pas un homme et une femme ?
— Hein ! Une femme… Un de ces bandits serait une femme ?
— Et cette boîte à cigarettes ?
— Preuve insuffisante.
— J’en ai une autre.
— Laquelle ?
— Le talon… ce talon de soulier, que l’on a ramassé dans les bois, entre deux racines. Croyez-vous qu’il en faut davantage pour établir une conviction solide relativement au second point que j’énonce ainsi : deux agresseurs, dont un homme et une femme.