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Page:Leblanc - Le Bouchon de cristal, paru dans Le Journal, 25-09 au 09-11-1912.djvu/124

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arracherai la liste des vingt-sept. Et, cette liste, ce sera la délivrance de votre fils.

— Trop tard, murmura Clarisse.

— Trop tard ! Et pourquoi ? Pensez-vous qu’en échange d’un tel document, je n’obtiendrai pas l’évasion simulée de Gilbert ?… Mais, dans trois jours, Gilbert sera libre ! Dans trois jours…

Un coup de sonnette l’interrompit.

— Tenez, voilà nos amis. Ayez confiance. Rappelez-vous que je tiens mes promesses. Je vous ai rendu votre petit Jacques. Je vous rendrai Gilbert.

Il alla au-devant de Grognard et Le Ballu et leur dit :

— Tout est prêt ? Le père Brindebois est au restaurant ? Vite, dépêchons-nous.

— Pas la peine, patron, riposta Le Ballu.

— Comment ! Quoi ?

— Il y a du nouveau.

— Du nouveau ? Parle.

— Daubrecq a disparu.

— Hein ! Qu’est-ce que tu chantes ? Daubrecq, disparu ?

— Oui, enlevé de son hôtel, en plein jour !

— Tonnerre ! Et par qui ?

— On ne sait pas… quatre individus… Il y a eu des coups de feu. La police est sur place. Prasville dirige les recherches.

Lupin ne bougea pas. Il regarda Clarisse Mergy, écroulée sur un fauteuil.

Lui-même dut s’appuyer, Daubrecq enlevé, c’était la dernière chance qui s’évanouissait…


VII. — Le profil de Napoléon


Aussitôt que le préfet de Police, le chef de la Sûreté et les magistrats instructeurs eurent quitté l’hôtel de Daubrecq, après une première enquête dont le résultat, d’ailleurs, fut tout à fait négatif, Prasville reprit ses investigations personnelles.

Il examinait le cabinet de travail et les