Page:Leblanc - Les Aventures extraordinaires d’Arsène Lupin (extrait Une aventure d’Arsène Lupin), 2004.djvu/15

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DIMBLEVAL. – Non. Pas si bête…

LE SOUS-CHEF. – Cependant, vous avez un collier d’émeraudes.

DIMBLEVAL. – Oui… magnifique…

LE SOUS-CHEF. – Où est-il ?

DIMBLEVAL. – En lieu sûr, à l’abri de toutes recherches, j’en réponds.

LE SOUS-CHEF. – Mais encore ?

DIMBLEVAL. – Sous votre nez.

LE SOUS-CHEF. – Dimbleval !

DIMBLEVAL, désignant du doigt. – Là, dans ce vase… tout bonnement… Vous comprenez bien que jamais un cambrioleur ne pourra se douter. (Il regarde le vase, ahuri.) Ah !

LE SOUS-CHEF. – Quoi ?

DIMBLEVAL. – Volé ! (Il tombe assis sur un fauteuil.) Qu’on coure après lui… qu’on l’attrape… (Il se relève et se précipite vers la chambre de sa fille.) Marceline !… le collier !

MARCELINE, apparaissant. – Est-ce possible ?

DIMBLEVAL. – Hein ! je te l’avais assez dit… tu as voulu ce collier…

MARCELINE. – Mais qui l’a volé ?

DIMBLEVAL, avec une agitation croissante. – L’homme à barbe… à barbe rousse… un apache… un assassin.

LE SOUS-CHEF. – Un peu de calme, je vous en prie… Georges… Dupuis, montez là-haut.

DIMBLEVAL. – Oui ! Montez là-haut ! Ah ! si vous croyez qu’il les attendra !

LE SOUS-CHEF. – Cependant…

DIMBLEVAL, piétinant de rage. – Mais non ! Et l’autre maison ? L’hôtel du comte de Dreux, les toits communiquent.

LE SOUS-CHEF. – Eh bien… allons-y !

DIMBLEVAL, même jeu. – Et les jardins de l’hôtel ? Il sautera le mur.

LE SOUS-CHEF. – Nous arriverons avant lui.

DIMBLEVAL, même jeu. – Non, il faut faire un tour énorme par le boulevard. Ah ! c’est affreux !

LE SOUS-CHEF. – Cette porte…

DIMBLEVAL. – L’escalier de mes modèles.

LE SOUS-CHEF. – Où va-t-on ? Sur le boulevard ?

DIMBLEVAL, même jeu. – Non, sur la place. Donne la clef, Marceline.

MARCELINE. – Elle est dans ma chambre.