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Page:Leblanc - Les Confidences d’Arsène Lupin.djvu/109

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— Ma foi, pas du tout. À ta place j’aurais une venette !

— Fripouille, va ! Tu t’imagines qu’on te secourt… que tes amis sont là, hein ? Impossible, mon bonhomme.

— Je le sais. Ce n’est pas eux qui me défendent… Personne même ne me défend…

— Alors ?

— Alors, tout de même, il y a quelque chose d’étrange là-dessous, de fantastique, de miraculeux, qui te donne la chair de poule, ma bonne femme.

— Misérable !… Tu ne riras plus bientôt.

— Ça m’étonnerait.

— Patiente. »

Elle réfléchit encore et dit à son neveu :

« Qu’est-ce que tu ferais ?

— Rattache-lui le bras, et allons-nous-en, » répondit-il.

Conseil atroce ! C’était condamner Lupin à la mort la plus affreuse, la mort par la faim.

« Non, dit la veuve, il trouverait peut-être encore une planche de salut. J’ai mieux que cela. »

Elle décrocha le récepteur du téléphone. Ayant obtenu la communication, elle demanda :

« Le numéro 822.48, s’il vous plaît ? »

Et, après un instant :

« Allô… le service de la Sûreté… M. l’inspecteur principal Ganimard est-il ici ?… Pas avant vingt minutes ? Dommage !… Enfin !… Quand il sera là, vous lui direz ceci de la part de Mme Dugrival… Oui, Mme Nicolas Dugrival… Vous lui direz qu’il vienne chez moi. Il ouvrira la porte de mon armoire à glace, et, cette porte ouverte, il constatera que l’armoire cache une