Page:Leblanc - Les Confidences d’Arsène Lupin.djvu/120

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cour, l’enseigne d’un peintre en bâtiment et, sur la gauche, la cage d’un escalier.

Il monta, et dès le premier étage, sa hâte fut d’autant plus grande qu’il entendit, tout en haut, un vacarme, comme des coups que l’on frappe.

Quand il arriva au dernier palier, la porte était ouverte. Il entra, prêta l’oreille une seconde, perçut le bruit d’une lutte, courut jusqu’à la chambre d’où ce bruit semblait venir, et resta sur le seuil fort essoufflé et très surpris de voir l’homme aux peaux d’orange et le gamin qui tapaient le parquet avec des chaises.

À ce moment, un troisième personnage sortit d’une pièce voisine. C’était un jeune homme de vingt-huit à trente ans, qui portait des favoris coupés court, des lunettes, un veston d’appartement fourré d’astrakan, et qui avait l’air d’un étranger, d’un Russe.

« Bonjour, Ganimard, » dit-il.

Et s’adressant aux deux compagnons :

« Je vous remercie, mes amis, et tous mes compliments pour le résultat obtenu. Voici la récompense promise. »

Il leur donna un billet de cent francs, les poussa dehors, et referma sur lui les deux portes.

« Je te demande pardon, mon vieux, dit-il à Ganimard. J’avais besoin de te parler… un besoin urgent. »

Il lui offrit la main, et comme l’inspecteur restait abasourdi, la figure ravagée de colère, il s’exclama :

— Tu ne sembles pas comprendre… C’est pourtant clair… J’avais un besoin urgent de te voir… Alors, n’est-ce pas ?… »

Et affectant de répondre à une objection :