jours de suite, Angélique reçut une merveilleuse gerbe de fleurs où se dissimulait la carte d’Arsène Lupin. Il ne pouvait aller à son cercle, sans qu’un ami l’abordât :
« Elle est drôle celle d’aujourd’hui.
— Quoi ?
— Mais la nouvelle fumisterie de votre gendre ! Ah ! vous ne savez pas ? Tenez, lisez… « M. Arsène Lupin demandera au Conseil d’État d’ajouter à son nom le nom de sa femme et de s’appeler désormais : Lupin de Sarzeau-Vendôme. »
Et le lendemain on lisait :
« La jeune fiancée portant en vertu d’une ordonnance, non abrogée, de Charles X, le titre et les armes de Bourbon-Condé, dont elle est la dernière héritière, le fils aîné des Lupin de Sarzeau-Vendôme aura nom prince Arsène de Bourbon-Condé. »
Et le jour suivant une réclame annonçait :
« La Grande Maison de linge expose le trousseau de Mlle de Sarzeau-Vendôme. Comme initiales : L. S. V. »
Puis une feuille d’illustrations publia une scène photographiée : le duc, son gendre et sa fille, assis autour d’une table, et jouant au piquet voleur.
Et la date aussi fut annoncée à grand fracas : le 4 mai.
Et des détails furent donnés sur le contrat. Lupin se montrait d’un désintéressement admirable. Il signerait, disait-on, les yeux fermés, sans connaître le chiffre de la dot.
Tout cela mettait le vieux gentilhomme hors de lui. Sa haine contre Lupin prenait des pro-