LE PIÈGE INFERNAL
près la course, un flot de personnes qui s’écoulait vers la sortie de la tribune ayant passé contre lui, Nicolas Dugrival porta vivement la main à la poche intérieure de son veston. Sa femme lui dit :
« Qu’est-ce que tu as ?
— Je suis toujours inquiet… avec ton argent ! j’ai peur d’un mauvais coup. »
Elle murmura :
« Aussi je ne te comprends pas. Est-ce qu’on garde sur soi une pareille somme ! Toute notre fortune ! Nous avons eu pourtant assez de mal à la gagner.
— Bah ! dit-il, est-ce qu’on sait qu’elle est là, dans ce portefeuille ?
— Mais si, mais si, bougonna-t-elle. Tiens, le petit domestique que nous avons renvoyé la semaine dernière le savait parfaitement. N’est-ce pas, Gabriel ?
— Oui, ma tante, fit un jeune homme qui se tenait à ses côtés. »
Les époux Dugrival et leur neveu Gabriel étaient très connus sur les hippodromes, où les habitués les voyaient presque chaque jour. Dugri-