Page:Leblanc - Les Milliards d'Arsène Lupin, paru dans L'Auto, 1939.djvu/18

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tenant, ne trouvait-elle pas, sans l’avoir cherchée, l’aide nécessaire ? N’était-ce pas l’occasion inespérée qui se présentait inopinément ? Le vieux Mac Allermy ne serait-il pas pour elle-même, pour Rodolphe, le tout-puissant appui qui suppléerait à l’appui défaillant d’Henry Mac Allermy, menteur et lâche ?… Patricia, dans le soir à présent descendu, envisageait un avenir meilleur.

L’heure avançait. Patricia, sortant de sa rêverie, se leva pour se diriger vers le petit restaurant où elle dînait habituellement avant de rentrer dans son modeste logement de femme seule et qui travaille pour vivre. Mais elle s’arrêta brusquement. En face d’elle, en dehors du square, au rez-de-chaussée d’un immeuble, une petite porte basse s’ouvrait et cette petite porte, elle le savait, était en communication, par de longs couloirs et de nombreux escaliers, avec l’étroite pièce où se trouvait le coffre-fort de Mac Allermy. Celui-ci empruntait souvent cette issue pour sortir du journal.

Et, précisément, Mac Allermy paraissait en compagnie de Frédéric Fildes.

Sans voir Patricia, les deux hommes traversèrent le square et s’éloignèrent par une rue parallèle à l’avenue principale.



Chapitre II

Onze hommes se réunissent


Patricia, sans se montrer, suivit les deux hommes. Aucune curiosité banale ou intéressée ne la poussait, mais elle n’oubliait pas les paroles qu’avait prononcées James Mac Allermy, relativement aux périlleux hasards d’une aventure