C’est là que je la trouvai. Mon retour ne parut point l’étonner — rien ne l’étonnait, d’ailleurs, ni ne l’inquiétait jamais — et je vis tout de suite qu’elle continuait à vivre en dehors des événements et qu’elle ne pourrait me donner aucune indication utile. J’appris, cependant, que mon oncle et que Bérangère étaient sortis une demi-heure auparavant.
— Ensemble ? demandai-je.
— Ma foi, non. Monsieur a passé par la cuisine et m’a dit : « Je vais mettre une lettre à la poste, Valentine. Ensuite, j’irai à l’Enclos. » Il a même laissé ici un flacon… vous savez, un de ces flacons bleus dont il se sert pour ses expériences.
— Où donc l’a-t-il laissé, Valentine ? Je ne le vois pas.
— Mais là, sur le buffet. Pour sûr qu’il l’aura oublié en passant son pardessus, car il ne s’en sépare jamais, de ses flacons.
— Il n’y est pas, Valentine.
— Ah ça ! elle est drôle, fit la vieille femme. M. Dorgeroux n’est pourtant pas rentré.
— Et personne n’a pénétré ici ?
— Personne. Ah ! cependant si, un monsieur, un monsieur qui est venu chercher Bérangère, un peu après.
— Et vous avez appelé Bérangère ?
— Oui.