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VICTOR,

DE LA BRIGADE MONDAINE


PREMIER CHAPITRE

IL COURT, IL COURT, LE FURET…

I


Ce fut bien par hasard que Victor, de la Brigade mondaine, entra, cet après-midi de dimanche, au Ciné Balthazar. Une filature manquée l’avait fait échouer, vers quatre heures, sur le populeux boulevard de Clichy. Pour échapper à l’encombrement d’une fête foraine, il s’était assis à la terrasse d’un café, et, parcourant des yeux un journal du soir, il avait lu cet entrefilet :

« On affirmait ces jours-ci que le fameux cambrioleur Arsène Lupin, qui, après quelques années de silence, fait beaucoup parler de lui actuellement, aurait été vu mercredi dernier dans une ville de l’Est. Des inspecteurs ont été envoyés de Paris. Une fois de plus il aurait échappé à l’étreinte de la police. »

« Salaud ! » avait murmuré Victor, en policier rigide qui considère les malfaiteurs comme autant d’ennemis personnels, et s’exprime à leur égard en termes dépourvus d’aménité.