Page:Leblanc - Victor de la brigade mondaine, 1934.djvu/132

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
127

Elle avait tressauté. Indignation ? Colère ? Inquiétude ?

Elle se domina encore et redit :

« Pour moi ? Quel rapport voyez-vous donc entre cet homme et moi ? Ce n’est pas mon ami.

— Peut-être, mais il agit de concert avec vous. Ne le niez pas, je vous en prie. Je sais… je sais plus de chose que vous ne croyez… Du jour où vous avez accepté la perte de votre agrafe et où vous m’avez tendu la main, comment n’aurais-je pas voulu savoir pourquoi vous attachiez si peu d’importance à des actes de cette sorte ?

— Et ce serait parce que j’en commettais moi-même ?

— En tout cas, parce que ceux qui en commettent vous intriguent. Et, un soir, je vous ai aperçue causant avec cet Anglais.

— C’est tout ?

— Depuis, j’ai pénétré dans sa chambre et j’ai trouvé…

— Quoi ?

— Une chose qui m’a renseigné sur vous.

— Quoi ? fit-elle avec agitation.

— Une chose que la police trouvera tout à l’heure.

— Mais parlez donc !

— Dans l’armoire du sieur Beamish… précisons, au milieu d’une pile de chemises, on découvrira un foulard de soie orange et vert…

— Quoi ? Que dites-vous ? dit-elle en se redressant.

— Un foulard de soie orange et vert, le foulard avec lequel fut étranglée Élise Masson. Je l’y ai vu… Il est à cet endroit, dans l’armoire de l’Anglais… »

D’un coup, la résistance de la princesse Basileïef