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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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— Très courte ? Pas d’erreur… Roubeau est resté avec lui ?

— Oui.

— J’y vais… Accompagne-moi. »

L’intrusion furieuse d’un voyageur, que pressait l’heure du train et qui était inscrit sur la liste, retarda Mauléon. Il perdit là deux minutes précieuses, et deux autres encore, à donner des ordres. Enfin il se leva.

Victor, qui en avait fini avec l’examen de ses papiers, et qui ne demandait d’ailleurs aucun laissez-passer, le retrouva dans l’ascenseur avec l’inspecteur et un autre agent. Les trois policiers ne parurent même pas le remarquer. Au troisième étage, ils se hâtèrent.

Mauléon frappa fortement au 337.

« Ouvre-moi, Roubeau ! »

Il recommença, aussitôt irrité.

« Ouvre-moi donc, nom d’un chien ! Roubeau ! Roubeau ! »

Il appela le valet de chambre, le sommelier d’étage. Le valet déboucha de l’office, sa clef en main, Mauléon le bouscula, de plus en plus inquiet. La porte fut ouverte.

« Nom de D… ! s’écria le commissaire. Je m’y attendais… »

On apercevait dans la chambre, par terre, attaché avec des serviettes et un peignoir de bain, bâillonné, l’inspecteur Roubeau, qui se débattait contre ses liens.

« Pas blessé, hein, Roubeau ? Ah ! le bandit, ce qu’il t’a ligoté ! Mais, crebleu ! comment t’es-tu laissé faire ? Un gaillard comme toi. »

On délivra l’inspecteur. Roubeau grinçait de rage.

« Ils étaient deux ! mâchonna-t-il, hors de lui. Oui,