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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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comme un salon d’hiver, encombré de palmiers et meublé de fauteuils, des personnes étaient penchées sur un corps étendu, que l’une d’elles venait de découvrir, entre les caisses de deux palmiers.

Roubeau déclara :

« L’Anglais… je le reconnais… Il est couvert de sang…

— Comment ! Beamish ? Mais il n’est pas mort, hein ?

— Non, dit quelqu’un, qui, à genoux, auscultait la victime. Mais sérieusement touché…, un coup de couteau à l’épaule.

— Alors quoi, Roubeau, s’écria Mauléon, ce serait l’autre ? Ce serait celui qui était caché et qui t’a frappé dans le dos ?

— Parbleu ! il a voulu se débarrasser de son complice. Heureusement qu’on l’aura, puisque toutes les issues sont interdites. »

Victor, qui n’avait pas quitté les deux policiers, n’attendit pas, et, à la faveur, du tumulte, s’échappa vers le second escalier, qu’il dégringola rapidement.

Au rez-de-chaussée, la sortie de la rue de Ponthieu était proche. Des domestiques de l’hôtel en encombraient les abords, où veillaient Larmonat et deux inspecteurs. Victor fit signe à Larmonat qui manœuvra de façon à pouvoir lui parler.

« Impossible de passer, Victor… La consigne…

— T’inquiète pas. Je me débrouillerai sans toi… On t’a présenté une carte ?

— Oui. Un faux, tout probable.

— Cré bon sang !