duisit, comme l’avait dit Bressacq, sans complications. Les deux gardiens, surpris au lit, furent bâillonnés et liés solidement, avant d’avoir même exhalé une plainte.
Il en fut ainsi du Grec Sériphos, près de qui Bressacq demeura seul quelques instants.
« Rien tirer de ce bonhomme-là, dit Bressacq en retrouvant Victor, il est à moitié mort de frayeur. Mais c’est surtout quand je lui ai parlé de son bureau du deuxième étage qu’il a tourné de l’œil. Pas d’erreur là-dessus. Remontons.
— Vos hommes aussi ?
— Jamais de la vie. Les fouilles doivent se faire entre nous. »
Il leur enjoignit de ne pas sortir de la chambre, de veiller aux trois captifs, et surtout d’éviter le moindre bruit, car les femmes qui composaient le personnel couchaient au sous-sol.
Puis ils retournèrent près d’Alexandra. Au haut de l’escalier, Bressacq referma à clef la lourde porte du couloir, afin que ses complices ne pussent le déranger. En cas d’alerte, il leur suffirait de frapper.
Alexandra n’avait pas bougé de son fauteuil. Son pâle visage était crispé.
« Toujours calme ? lui dit Victor. Aucune peur ?
— Si, si, fit-elle d’une voix altérée, cela s’insinue en moi, par tous les pores. »
Victor plaisanta.
« C’est la période heureuse ! Pourvu que cela dure !
— Mais c’est absurde, cette peur, s’écria Bressacq. Voyons, Alexandra, nous sommes chez nous, ici. Les gardiens sont ficelés, et mes hommes sont à leur poste. Si, par impossible, il y avait alerte de ce côté, l’échelle