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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE

« Aux environs d’une heure et quart… une heure et demie peut-être… »

C’est à peine s’il eut le temps d’achever sa phrase. Le placide et jovial Géraume le poussa vers la porte et le mit dehors d’un coup de pied au derrière.

« Décampez ! Que je ne vous revoie plus… On vous règlera ce soir… »

Puis, brusquement soulagé, il revint vers Mauléon et lui dit :

« Ça va mieux… Faites ce que vous voudrez… Mais je vous avertis… On ne tirera pas de moi un mot… un seul mot… Débrouillez-vous comme vous pourrez !… »

Sa femme se jeta dans ses bras en sanglotant. Il suivit Mauléon et Victor jusqu’à la Bicoque.

Le soir même, le baron d’Autrey et Gustave Géraume, amenés dans les locaux de la Police judiciaire, étaient mis à la disposition du juge d’instruction.


Ce soir-là, M. Gautier, le Directeur de la Police judiciaire, rencontrant Victor, lui dit :

« Eh bien, Victor, nous avançons, hein ?

— Un peu trop vite, chef.

— Expliquez-vous.

— Bah ! à quoi bon ? Il fallait donner une satisfaction à l’opinion publique. C’est fait. Vive Mauléon ! À bas Victor ! »

Il retint son supérieur.

« Dès que l’on connaîtra le chauffeur qui a conduit le baron de la gare du Nord à la gare Saint-Lazare, le lendemain du crime, promettez-moi de m’en avertir, chef.