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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE

redevint l’inspecteur Victor, de la Brigade mondaine.

À l’accueil cordial et au sourire protecteur du commissaire Mauléon, Victor se sentit en posture humiliée.

« Eh bien, Victor, que nous apportez-vous ? Pas grand’chose, hein ? Non, non, je ne vous demande rien. Vous êtes un solitaire et un taciturne, vous. Chacun ses procédés. Moi, j’agis au grand jour, et ça ne me réussit pas mal. Que dites-vous de mon coup de filet du bar de Marbeuf ? Trois types de la bande… et le chef ne tardera pas à rejoindre, j’en jure Dieu !… S’il a échappé cette fois-ci, voilà par contre qu’un fil rattache ceux de sa bande à Élise Masson, et voilà qu’Élise Masson, du fond de sa tombe, accuse le baron d’Autrey. M. Gautier est ravi.

— Et le juge d’instruction ?

M. Validoux ? Il reprend courage. Allons le voir. Il va donner connaissance au baron d’Autrey de l’effroyable lettre d’Élise Masson… Vous savez : « Le vieux d’Autrey est en train de combiner une grosse affaire… » Hein ! qu’est-ce que j’ai versé au dossier comme preuve ! C’est ça qui fait pencher le plateau de la balance ! Allons-y, Victor… »

Ils trouvèrent, en effet, dans le cabinet du juge, M. d’Autrey, ainsi que le conseiller municipal Géraume. Victor s’étonna devant la vision de M. d’Autrey, tellement cette figure, déjà si ravagée au moment de l’arrestation, s’était encore abîmée et creusée. Incapable de se tenir debout, il demeurait prostré sur une chaise.

L’attaque de M. Validoux fut implacable. Il lut d’un trait la lettre d’Élise Masson, et, tout de suite, devant l’épouvante du prévenu, redoubla d’efforts :