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2 vol. in-12. Les Poésies diverses ont été publiées avec une notice biographique par Lepeinteur, à Paris, chez Mme Dabo-Butschert, 1825, in-12.

Le portrait de Mme Du Boccage se trouve dans la collection de la Bibliothèque de Rouen.


DU BOSC (Nicolas) naquit dans le quatorzième siècle sur la paroisse Saint-Vincent, de Martin Du Bosc, seigneur de Tendos, qui avait été l’un des otages donnés pour la rançon du roi Jean, fait prisonnier à la bataille de Poitiers. Devenu successivement bailli de Rouen et de Gisors, archidiacre du Grand-Caux, professeur de droit canon, chanoine de la Cathédrale de Rouen, puis évôque de Bayeux, en 1375, Nicolas Du Bosc fut nommé plus tard président de la chambre des comptes de Paris et garde des chartes.

Considéré pour ses lumières comme l’un des hommes les plus éminents de France, ce prélat, pour lequel le roi Charles VI avait une haute estime, fut employé par ce prince dans plusieurs négociations importantes pour l’Eglise et pour la couronne. Envoyé à Ardres, en 1389, pour y traiter d’une trêve avec les Anglais, il obtint. une suspension d’armes de trois ans ; puis fut aussi choisi pour assister à deux assemblées convoquées par le roi, la première composée des grands du royaume, et dans laquelle fut signé un traité où Gênes se déclarait soumise a la France ; la seconde, composée de prélats appelés à examiner les remontrances de l’Université de Paris contre Pierre de Lune, qui venait d’être nommé anti-pape sous le nom de Benoît XII. Du Bosc assista, en sa qualité de grand dignitaire ecclésiastique, à la translation des reliques du chef de saint Louis de l’abbaye de Saint-Denis à la Sainte-Chapelle, et termina sa carrière à Paris, le 19 septembre 1408. Son corps, transporté à Bayeux en 1412, fut inhumé dans l’église cathédrale.

Voici ce qu’on lit dans Y Histoire de Rouen, par Farin, touchant la sépulture de la famille de ce prélat : En 1407, Nicolas Du Bosc, » natif de la paroisse Saint— Vincent, fit une pieuse fondation pour » les âmes de son père et de sa mère et autres parents inhumés » dans la même église, à laquelle il donna trente livres tournois » de rentes pour y faire célébrer la messe à perpétuité. »

On a de cet éminent prélat un ouvrage intitulé : Voyage de Nicolas Du Bosc, garde-des-sceaus de France, pour négocier la paix entre les couronnes de France cl d Angleterre, près d’Ardres. Cet ouvrage, que le P. Le Long Indique comme manuscrit, a été publié par Dom Martène, à la fin du tome 2 de ses Voyages Littéraires.

( Voir l’Histoire du diocèse de Bayeux, par Hermant.)

DU BOSC (Siméon), de la même famille que le précédent, naquit dans le quatorzième siècle ; il s’appliqua avec beaucoup de zèle à l’étude des belles-lettres, et obtint le diplôme de docteur en décret. Il devint successivement prieur de Saint-Martin-de-Sigey,