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dans sa ville natale, près de sa famille qu’il n’avait jamais oubliée, il y mourut le 12 décembre 1793.

(Voir les Mémoires Biographiques de Guilbert et les Biographies Normandes manuscrites, par Adrien Pasquier.)


BENCE (Jean), né en 1568, appartenait à la maison de Sorbonne et fut l’un des premiers prêtres qui entrèrent dans la congrégation de l’Oratoire, qui venait de se former en France. Il communiquait à ses confrères, depuis plusieurs années, ses lumières sur l’Écriture-Sainte, lorsqu’il fut envoyé par le cardinal de Bérulle en Bourgogne, puis à Lyon, ville dans laquelle il fit une longue résidence et où il composa, à l’usage du séminaire qu’il y dirigeait, les ouvrages suivans sur les Évangiles et les Épîtres des Apôtres : Manuale in quatuor Evangelia, 1626 et 1628, in-12 ; Manuale in omnes Pauli Epistolas et in septem Epistolas canonicas, 1628 et 1638, 2 vol. in-12. Le P. Bence mourut le 24 avril 1642.

(Voir le Dictionnaire de Moréri.)


BENETOT (Jacques-Maur) naquit en 1613 et fit profession dans l’abbaye du Bec, le 28 septembre 1632. Il possédait une vaste érudition et se montra fort habile dans la controverse avec les réformés. Ayant acquis de grandes connaissances en bibliographie, il donna le catalogue d’un grand nombre d’ouvrages ascétiques, dont Luce d’Achery enrichit l’édition qu’il publia en 1671. Benetot avait souvent prêché avec succès dans l’abbaye de Fécamp. Outre ses sermons, qui n’ont point été publiés, il a composé une Histoire de l’Abbaye de Saint-Jean-de-Laon, dont il avait été prieur. Il mourut près de Clermont en Auvergne, le 17 juillet 1664.

(Voir la Bibliothèque de dom François, tome 1er, le Dictionnaire de Morériet l’Histoire littéraire des Bénédictins de la congrégation de Saint-Maur.)


BERNARD (Mlle Catherine), née en 1632, était parente des deux Corneille et de Fontenelle. Élevée dans la religion réformée, elle fit, lors de la révocation de l’édit de Nantes, abjuration du calvinisme, ainsi que cela se trouve consigné dans le Mercure Galant du mois d’octobre 1685. Deux romans : les Malheurs de l’Amour et le Comte d’Amboise, qu’elle publia sous le titre modeste de Nouvelles, romans dans lesquels on admire, dit de Vizé, la délicatesse de l’expression et la finesse des pensées, commencèrent sa réputation. Vinrent ensuite un discours en prose et deux pièces de poésies, qui lui valurent, de 1691 à 1697, trois couronnes au concours de l’Académie Française. Elle obtint également trois autres couronnes à l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse.

À ces triomphes académiques vinrent aussi s’ajouter les triomphes encore plus éclatans du théâtre. Mlle Bernard don-