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LE LIÈVRE ET LE LAPIN.





Un lièvre, le véritable Thersite de sa timide espèce, avait cependant ses bouffées d’orgueil, et ne rêvait rien moins que l’immortalité. Un jour, après s’être introduit dans un petit jardin et en avoir ravagé les plus beaux choux et les plus belles carottes, il osa, prompt comme l’éclair, passer, les oreilles droites, à vingt pas de Médor, vieux chien aveugle et sourd qui dormait paisi-