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Page:Lecluselle - Au camp de Soltau, 1919.djvu/59

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J’ai entendu leurs chants de victoire en entrant dans Tamines, et la brise légère de fin août m’a apporté et les râles des innocents mitraillés, et les cris des mères affolées qui, du haut du pont de la Sambre criaient : Pitié ! »

Je me retirai péniblement impressionné en maudissant une fois de plus la guerre dont les femmes souffrent tant, et en nourrissant l’espoir que nous infuserons à nos enfants, pour faire payer la dette de sang, la haine, que nous leur apprendrons à pleurer et à maudire, et surtout à ne pas oublier.