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— Vieillard, ton humeur est chagrine,
Reprit Sylvandre avec ardeur ;
On peut loger dans sa chaumière
Celui qu’on porte dans son cœur. »


LA CHANSSON DU SAULE.

Air : Au pied d’un saule assise.

Frais ornement des prés et des vallons,
Le voyageur t’aime sur son passage.
Bel arbrisseau, sous ton léger feuillage
Le gay pasteur prélude à ses chanssons
Et moi je viens gémir à ton ombrage.

Ô saule, ami fidéle à ton ruisseau,
Complaisamment penché sur son rivage
Chaque printemps, sous un nouveau feuillage,
Du chaud du jour tu préserves son eau,
Et moi je viens languir à ton ombrage.

S’il se trouvait un cœur né pour l’amour
Un berger tendre au maintien doux et sage,
Ô saule ami, prête lui ton feuillage ;
Qu’il vienne ici pendant le chaud du jour
Je viendrai l’aimer à ton ombrage.


Vers

trouvés au pied d’un arbre
sur l’avenue de Bourg la Reine.

Toi qui n’aimas jamais et crains d’aimer un jour,
Jeune ou vieux, fusses-tu l’un des stoïques,
Garde-toi de toucher à ces touches magiques
Ou bien crains pour ton cœur
La touche de l’amour.


LA ROSE ET LE FLAMBEAU.

CHANSON ANACRÉONTIQUE.

L’idée de cette chanson est due à une esquisse de M. Fragonard.

Air à faire.

Lise avoit une rose
De la surveille éclose.