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la relation de l’abbé remy

et son gendre, fit vœu à Dieu que si, par les mérites et l’intercession de Catherine Tekakwitha, sa maison et deux pièces de pois que son gendre avait là tout près, étaient préservées de l’incendie des Iroquois, elle ferait dire une messe en son honneur. Chose admirable ! s’écrie le bon curé. En effet, toutes les maisons de la côte furent brûlées excepté celle-ci et une autre dont M. Remy se servait quand il allait y faire sa mission. En outre, toutes les récoltes furent brûlées, à la réserve de ces deux pièces de pois. Les Iroquois y mirent bien le feu, mais la flamme courut sur elles sans les endommager, ne faisant, pour ainsi dire, que les effleurer.

Encore une fois, la simple promesse de faire dire une messe en l’honneur de la sainte, obtint à l’instant son objet dans la personne de Dame Marie Pottier, femme du notaire royal de Montréal.

Coup sur coup, trois femmes, âgées respectivement de trente-trois, de vingt et de vingt-deux ans, éprouvèrent la charité toujours vigilante de Catherine Tekakwitha. Elles étaient dans les douleurs de l’enfantement, sans rien obtenir des soins qu’on leur prodiguait. Le mal empirait plutôt et menaçait en chacune d’elles la mère et l’enfant. Elles se vouèrent à la bonne Catherine, promirent une messe à l’église du Sault, et commencèrent