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Page:Lecons d-anatomie comparee de georges cuvier tome1.djvu/497

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au saut ? La cuisse est plus grosse, la jambe plus alongée, souvent arquée. Enfin d’après ces conformations diverses on peut très-bien reconnoître, même dans l’insecte mort, ses habitudes, sa manière de vivre.

Les pattes des insectes sont composées de quatre parties principales, qu’on nomme la hanche, la cuisse ou fémur, la jambe ou tibia, le tarse ou doigt.

Chacune de ces parties est enveloppée dans un étui de substance cornée. Elles jouent l’une sur l’autre par ginglyme, parce que la substance dure étant en dehors, l’articulation n’a pu se faire par moins de deux tubercules. Le mouvement de chaque article ne se fait donc que dans un seul plan, à l’exception de celui de la hanche, comme nous allons le voir.

La hanche joint la patte au corps et joue dans une ouverture correspondante du corselet ou de la poitrine, sans y être articulée d’une manière positive, mais comme emboîtée. La figure de la hanche varie. Chez les insectes auxquels les pattes ne servent qu’à la marche, comme les capricornes, les chrysomèles, le plus grand nombre des hyménoptères, des diptères, etc. Les hanches sont globuleuses et forment un véritable genou des mécaniciens. Mais chez ceux dont les pattes devoient avoir ce mouvement latéral nécessaire à l’action de nager, de fouir la terre, etc. La hanche est large, applatie, et a ordinairement son plus grand