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LE SACRIFICE D’HAMILKAR




Le Suffète Hamilkar gravit la rude pente
Où l’autel consacré s’érige d’un seul bloc :
Il s’arrête et s’adosse à la haute charpente
Du bûcher, où déjà le feu gronde et serpente,
Et jette au ciel des monts la gloire de Molok.

La plaine d’Himera sous ses yeux durs s’allonge :
Et le cœur du héros, comme son bras, est las,
Car son regard pensif dans la bataille plonge,
Et cherche, écueil debout sous le flot qui le ronge
L’inébranlable mur des hoplites d’Hellas.