Page:Leconte - Le Bouclier d’Arès, 1897.djvu/140

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Or, pour fléchir le Dieu jaloux, dont les colères
Sifflent dans la fumée aux âcres tourbillons,
Le Chef a dépouillé ses royales galères :
Maintenant il déchire et livre aux flammes claires
Son manteau de bataille en somptueux haillons.

Sa mitre et ses colliers que l’escarboucle irise
Se tordent dans l’haleine atroce des tisons,
Et le Suffète voit, sous sa main qui l’attise,
L’incendie entr’ouvrir ses ailes dans la brise,
Et de son souffle intense emplir les horizons.