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Page:Leconte - Le Bouclier d’Arès, 1897.djvu/157

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Des boucliers heurtés en un ciel de présage,
Tous précédaient l’essor des galères d’airain,
Et nous, calmes et fiers sous le dieu souverain,
Nous suivions, hérissés de lances, leur passage.

Ainsi le mur des nefs croula sous les assauts
Furieux des guerriers de l’Hellas, ainsi l’ombre
Emporta le débris de la flotte sans nombre,
Et qui semblait la ville effrayante des eaux.

Ô Femmes de l’Attique, ô nobles Erekhthides,
Au jour levant, Arès était à nos côtés ;
Et voici que descend, sur nos champs dévastés,
La nuit victorieuse aux planètes splendides.