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POÈMES ANTIQUES.

Vierges, suivez Hélène aux rives de Phrygie,
Où le jeune Iakkhos mène la sainte Orgie,
Où la grande Kybèle au front majestueux,
Sut le dos des lions, fauves tueurs de bœufs,
Du Pactole aux flots d’or vénérable habitante,
Couvre plaines et monts de sa robe éclatante !


LE CHŒUR DE FEMMES.


Ô verts sommets du Taygète, ô beau ciel !
Dieux de Pélops, Dieux protecteurs d’Hélène !
Vents qui soufflez une si douce haleine
Dans les vallons du pays paternel !
Et vous, témoins d’un amour immortel,
Flots d’Eurotas, ornement de la plaine !


DÉMODOCE.


Etrangers, c’est en vain qu’en mots harmonieux
Vous caressez l’oreille et l’esprit curieux.
C’est assez. Grâce aux Dieux qui font la destinée,
Au sol de notre Hellas notre âme est enchaînée,
Et la terre immortelle où dorment nos aïeux
Est trop douce à nos cœurs et trop belle à nos yeux.
Les vents emporteront ta poussière inféconde,
Ilios ! Mais Hellas illumine le monde !