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KYBÈLE.
Du sein du Pactole doré
Où sont tes palais, ô Déesse !
Tu donnes aux mortels la force et la sagesse,
Tu respires l’encens du temple préféré.
Secouant de ta robe un nuage de roses,
Dans l’Aithèr splendide et sans fin
Tu déroules le chœur des choses,
Dociles à l’ordre divin !
épode ii.
Soumis au joug des Destinées,
Tous les pâles humains aux rapides années
T’adjurent sous le poids des maux ;
Et dans leurs cœurs blessés, ô Sagesse, tu mêles
Au noir souci de leurs travaux
Les Espérances immortelles :
Le monde est suspendu, Déesse, à tes mamelles :
En un pli de ta robe il rêve aux Jours nouveaux.