Page:Leconte de Lisle - Œuvres, Poèmes antiques.djvu/272

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          Ô brises flottantes des cieux,
          Du beau Printemps douces haleines,
          Qui de baisers capricieux
          Caressez les monts et les plaines !

Vierges, filles d’Éole, amantes de la paix,
La Nature éternelle à vos chansons s’éveille ;
Et la Dryade assise aux feuillages épais
Verse aux mousses les pleurs de l’aurore vermeille.

          Effleurant le cristal des eaux
          Comme un vif essaim d’hirondelles,
          De l’Eurotas aux verts roseaux
          Revenez-vous, Vierges fidèles ?