Page:Leconte de Lisle - Œuvres, Poèmes tragiques.djvu/159

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Les cèdres et les pins, les hêtres, les érables,
Dans leur antique orgueil des siècles respecté,
Haussent de toutes parts avec rigidité
La noble ascension de leurs troncs vénérables
Jusqu’aux dômes feuillus, chauds des feux de l’été.

Sous l’enchevêtrement de leurs vastes ramures
La terre fait silence aux pieds de ses vieux rois.
Seuls, au fond des lointains mystérieux, parfois,
Naissent, croissent, s’en vont, renaissent les murmures
Que soupire sans fin l’âme immense des bois.