Courons ! Crions la mort du Roi. Qu’Argos se lève !
Il faut saisir la hache et dégaîner le glaive,
Et traîner le tyran par les pieds hors des murs !
Les actes les plus prompts, amis, sont les plus sûrs.
Certes ! allons ! Il faut que la foule accourue
Dans ce palais fatal, furieuse, se rue.
Hâtons-nous !
L’épouvante est au seuil de chaque citoyen.
Le fils de Thyestès, de l’éclair de sa lance,
Sur toute bouche ouverte a cloué le silence.
Faites ainsi. Sinon, par l’homme châtié
Qui gît là ! par les noirs Daimones ! sans pitié
Pour votre barbe blanche et pour vos larmes vaines,
L’inexorable airain épuisera vos veines :
Vous mourrez tous, vieillards ! J’en jure un grand serment.
Reine Klytaimnestra, tu parles hardiment.
Nous remettons aux Dieux la vengeance prochaine !