Puccinelli fit un geste pour saisir la main qui l’arrêtait ; mais Dianora s’enfuit, et il n’entendit plus rien. Partagé entre la joie et le chagrin, il quitta la maison. Bonaccorso l’attendait encore devant Saint-Martin, et, dès qu’ils se furent rejoints, il dit à Puccinelli avec un sourire de triomphe :
— Eh bien ! Pierre, as-tu réussi ?
— Non et oui, répondit celui-ci.
— Comment ? Que veux-tu dire ?
— Bonaccorso, il faut que je tue un homme.
— Pourquoi cela ? demanda l’autre avec une inquiétude mal dissimulée.
— Parce que Dianora est promise en mariage.
— Et... dit Bonaccorso en hésitant, sais-tu le nom de cet homme ?
Puccinelli, qui le regardait en dessous depuis leur rencontre, reprit gravement :
— Non, mais tu vas me le dire.
— Es-tu fou ? je n’en sais rien.
Puccinelli recula tout à coup, tira son épée, et s’écria avec fureur :
— Défends-toi, mauvais traître ; cet homme, c’est toi !
— Par saint Martin de Lucques, repartit Bonaccorso en dégainant à son tour, j’aime mieux cela. Pourtant je ne t’ai