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Page:Leconte de Lisle - Contes en prose, 1910.djvu/35

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mon premier amour en prose

suivre ses bords pour me rendre à l’église. Seulement si j’étais encore distrait, ce n’était pas la faute des sénégalis cendrés ou des araignées écarlates et noires, car je rêvais toujours à cette voix maudite sortant des lèvres de rubis de ma peau orangée.

Voilà le récit naïf mais véridique de mon premier amour en prose. Si le lecteur désirait ardemment entendre celui de mon autre premier amour, j’aurais bien l’honneur de le remercier de sa bonne volonté, mais celui-là ne peut s’écrire.