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PREMIÈRE PARTIE.

XOUTHOS.

                                            Je ne sais, mais j’atteste
L’irréprochable Voix de l’Oracle céleste.
Je suis ton père, Enfant.


IÔN.

                                            Apollôn t’a déçu,
Si tu ne connais pas celle qui m’a conçu.
Es-tu ma mère, ô Reine, ô fille d’Erekhthée ?


KRÉOUSA.

Non ! De l’amour d’un fils je suis déshéritée :
Nous n’avons jamais eu d’enfants. Tu ne m’es rien.


XOUTHOS.

Par Apollôn, Pallas et Zeus Ouranien,
Guerriers, voici mon fils, l’héritier de ma gloire !


IÔN.

Qui suis-je, ô Loxias, et que me faut-il croire ?


LE CHŒUR DES GUERRIERS.
STROPHE.

À l’ombre de ces bois et de ces cours sacrés,
            Toi qui fleurissais dans ta grâce,
Salut, ô beau jeune homme aux longs cheveux dorés !
            Reconnais ton père et ta race !