Page:Leconte de Lisle - Derniers Poèmes, 1895.djvu/163

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
149
TROISIÈME PARTIE.

IÔN.

Que dit-elle, grands Dieux !


KRÉOUSA.

                                         Cher fils, je vois encor,
            Autour de ton cou rose et frêle,
Luire, collier splendide et parure immortelle.
            Deux serpents aux écailles d’or.


IÔN..
ÉPÔDE.

Les voici ! Ce sont eux. Ô surprise ! Ô pensées !


KRÉOUSA.

Puis, avec un baiser, je posais doucement
L’olivier de Pallas aux feuilles enlacées,
            Ô mon fils, sur ton front charmant !


IÔN. Il retire de la corbeille une couronne d’olivier.

Dieux ! Tout mon cœur frémit d’espérance et de joie !

Ils s’élancent l’un vers l’autre.

Ma mère !


KRÉOUSA.

                  Mon enfant ! Oh ! viens, que je te voie.
Que je te serre enfin contre mon cœur charmé !