Page:Leconte de Lisle - Derniers Poèmes, 1895.djvu/203

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Et bienheureux les seins qui n’ont jamais nourri,
Et le germe avorté dans le sillon flétri !
Pleurez, gémissez donc, lamentez-vous, ô femmes,
Mais non sur moi ! Parmi les ossements infâmes
Les ossements du Christ ne blanchiront jamais ;
Car mon Père, en ce jour, loin de ceux que j’aimais,
Pour couronner son Fils vers les cieux me rappelle,
Et j’attire le monde à la vie éternelle ! —



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