Page:Leconte de Lisle - Derniers Poèmes, 1895.djvu/218

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Et devant ton autel mystérieux et doux,
Les bras tendus vers toi, pâles, à deux genoux,
Elles t’invoqueront, aux feux tremblants des cierges,
Ô consolation des mères et des vierges !
Certaines que ton cœur, aux pieds du Fils divin,
Percé des mêmes coups, ne saigna pas en vain ;
Que, sans cesse rempli d’une égale tendresse,
Jusqu’à Dieu qui l’écoute il porte leur détresse,
Et que, dans la foi sainte où tu te ranimais,
Se souvenant toujours, on espère à jamais !



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