Page:Leconte de Lisle - Eschyle (Lemerre, 1872).djvu/225

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et rebelle au frein. La faim unie aux ténèbres horribles le verra bientôt apaisé.

Le Chœur des Vieillards.

Pourquoi, dans ton lâche cœur, n’as-tu pas tué seul cet homme ? C’est sa femme, souillure de cette terre et de nos Dieux, qui l’a tué. Orestès ne voit-il point la lumière quelque part, et, par une fortune favorable, ne reviendra-t-il point dans sa patrie pour vous châtier tous deux ?

Aigisthos.

Puisque tu agis et parles ainsi, tu vas savoir…

Le Chœur des Vieillards.

Allons, chers compagnons ! le combat est proche.

Aigisthos.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le Chœur des Vieillards.

Allons ! que chacun tienne en main l’épée hors la gaîne.

Aigisthos.

Voici mon épée nue ! Moi aussi, je ne fuirai pas la mort.