divinateurs ! Cependant, comme vous me l’avez conseillé, je veux d’abord supplier les Dieux, et je rapporterai de mes demeures le gâteau sacré pour la terre et pour les morts. Je sais que ce qui est passé est irrévocable, mais je prierai pour que l’avenir soit favorable. Dans un tel désastre, c’est à vous de donner des conseils fidèles à ceux que vous aimez. Consolez mon fils, s’il vient ici avant moi, et accompagnez-le dans la demeure, afin qu’il n’ajoute pas un nouveau malheur à tant de maux.
Ô roi Zeus ! par la destruction de l’innombrable et orgueilleuse armée des Perses, tu as couvert de deuil les villes des Sousiens et des Ekbataniens.
De nombreuses femmes, de leurs mains délicates, déchirent leurs voiles, et elles baignent leurs seins d’un flot de larmes.
Les femmes Perses gémissent, et, dans leurs regrets et leur douleur sans fin, elles pleurent ceux à qui les unissaient des noces récentes, et les lits couverts de molles draperies, et toutes les voluptés de la jeunesse qu’elles ont perdues. Moi aussi, je pleure et je me lamente, comme il convient, sur la destinée de ceux qui sont morts.
Maintenant, toute l’Asia dépeuplée gémit. Xerxès les a tous emmenés, hélas ! Xerxès les a tous perdus, hélas !