Xerxès a tout livré malheureusement aux nefs maritimes !
Pourquoi Daréios, le cher prince de Sousis, n’a-t-il point commandé en paix à ses peuples !
Les nefs noires aux ailes rapides ont également porté les hommes de pied et les troupes de mer, hélas ! Et les nefs les ont perdus, hélas ! Certes, les nefs, en se heurtant ! Et le Roi lui-même s’est échappé avec peine, dit-on, des mains des Iaônes, à travers les champs de la Thrèkè et les routes terribles de l’hiver !
Et ceux qui les premiers ont subi leur destinée, hélas ! qui, abandonnés à la fatalité, hélas ! ont été engloutis autour de Kykhréia !
Gémissons, lamentons-nous, poussons de violentes et hautes clameurs, de lamentables clameurs de deuil !
Roulés par la mer terrible, hélas ! mangés, déchirés, hélas ! par les muets de l’Incorruptible, hélas !
La maison veuve pleure son maître, les pères n’ont plus d’enfants ! Les vieillards gémissants apprennent ce malheur immense, ce désastre tout entier, hélas !
Les nations de l’Asia ne vivront plus longtemps sous