Page:Leconte de Lisle - Hésiode.djvu/338

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ODE II
Sur les femmes.


La nature a donné les cornes au taureau, les sabots au cheval, au lion les dents d’une large gueule, au lièvre de courir vite, aux poissons de nager, aux oiseaux de voler ; elle a donné le courage aux hommes.

Rien ne restait aux femmes. Que leur a-t-elle donc donné ? La beauté, pour lances et boucliers.

Le feu et le fer cèdent à la femme, si elle est belle.


ODE III
Sur Érôs.


Récemment, vers les heures du milieu de la nuit, lorsque l’Ourse tourne déjà sous la main du Bouvier, et que tout le corps lassé par le travail goûte le sommeil, Érôs survint et heurta ma porte.

Je dis : — Qui frappe à mon seuil et me trouble dans mon sommeil ?

Il cria : — Ouvre la porte et ne crains rien, car je suis un petit enfant, et je suis errant par la nuit noire, tout mouillé par la pluie.