giments étrangers, mercenaires prêts à massacrer les représentants sur un signe du roi. Paris souffrant déjà du manque de pain était profondément agité. La présence de nombreux soldats à Sèvres, à Saint-Denis, au Champ de Mars, et surtout l’exil de Necker, mirent le comble à l’irriration publique. Un jeune homme, aors inconnu, Camille Desmoulins, monta sur une table, au Palais-Royal, et appela le peuple aux armes. La foule fut chargée et sabrée sur la place Louis XV et dans les Tuileries par les dragons de Lambesc ; mais bientôt les gardes-françaises, prenant parti pour l’insurrection, repoussèrent jusqu’à Chaillot les régiments allemands et suisses.
À Versailles, l’assemblée prit aussitôt des résolutions plus radicales : elle décréta la responsabilité des ministres et des conseillers du roi, et déclara qu’elle voulait le renvoi immédiat des troupes et l’organisation des milices bourgeoises.
Le 13 juillet, l’insurrection de Paris devint permanente. Un comité siégeant à