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Page:Leconte de Lisle - Histoire populaire de la Révolution française, 1871.djvu/20

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Histoire de la Révolution.

l’Hôtel de ville et comptant sur la parole de Flesselles, prévôt des marchands, qui avait promis douze mille fusils, s’occupa d’organiser la garde nationale ; mais, le 14, les fusils de Flesselles n’arrivant pas, le peuple en trouva vingt-huit mille cachés dans les caves des Invalides. Puis, apprenant que les canons de la Bastille écaient braqués du côté du faubourg Saint-Antoine, tandis que les troupes campées à Saint-Denis marchaient contre la ville, il se porta en masse sur la forteresse royale. Sommé de se rendre, le gouverneur de Launay fit tirer à mitraille. Le combat durait depuis quatre heures, quand les gardes-françaises arrivèrent avec du canon. La garnison contraignit de Launay d’ouvrir les portes, et la foule se précipita dans la Bastille conquise. Le gouverneur et quelques Suisses furent tués au milieu du tumulte. Le reste s’échappa.

On trouva dans la poche de Launay une lettre du prévôt des marchands, Flesselles. Il lui disait : « J’amuse les Pari-