Éon, il en concluait qu’il s’agissait évidemment de lui, ce qui, chrétiennement parlant, n’était pas plus insensé qu’autre chose ; mais le Concile de Reims ne l’en condamna pas moins. Il eut aussitôt d’innombrables disciples qui se laissaient plutôt brûler que d’avouer la non-identité d’Eum et d’Eon.
Le pape Eugène III mourut le 8 juillet 1153. Anastase IV lui succéda.
Une bulle du pape confirma, en 1154, les privilèges de l’ordre des Frères Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, connus depuis sous le nom de Chevaliers de Malte.
Le pape Anastase IV mourut le 2 décembre 1154. Adrien IV lui succéda.
L’empereur Frédéric Barberousse ayant livré au pape, l’année suivante, Arnaud de Brescia qui s’était réfugié en Lombardie, celui-ci fut brûlé solennellement à Rome. On jeta dans le Tibre les cendres du disciple d’Abélard.
L’origine de l’inimitié célèbre des Guelfes et des Gibelins nous est révélée par Othon, évêque de Frisingue, contemporain de Barberousse : « Deux familles puissantes existent dans l’empire romain : l’une, celle des Henrys de Guibelingue, et l’autre, celle des Guelfes d’Altdorf. Sous Henry V, le duc Frédéric épousa la fille de Henry le Noir, duc de Bavière, et il eut de ce mariage Frédéric Barberousse, actuellement régnant. »
Or, les ducs guelfes, toujours opposés aux empereurs gibelins, avaient naturellement embrassé la cause de l’Église quand celle-ci s’était élevée contre l’empire. Le parti papal fut donc confondu avec