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DIXIÈME SIÈCLE.




Rome et la papauté offraient, à cette époque, le spectacle le plus curieux. Les mœurs générales n’étaient pas excellentes, mais celles de l’Église laissaient à désirer. Voici ce qu’en dit le cardinal Baronius dans ses Annales ecclésiastiques :

« Quel horrible aspect ne présentait pas alors la sainte Église romaine, lorsque d’infâmes courtisanes disposaient à leur gré des Sièges épiscopaux, et, ce qui est également terrible à prononcer et à entendre, lorsqu’elles plaçaient leurs amants sur le trône même de saint Pierre ! Qui pourrait appeler pontifes légitimes des intrus qui devaient tout à des femmes de mauvaise vie ? Car on ne parlait plus de l’élection du clergé : les canons, les décrets