La fange de ses pieds souille la soie et l’or,
Et, tandis que l’on danse, il gratte avec ses ongles
Sa peau rude, en grondant comme un tigre des djungles.
— L’aile noire d’Yblis plane sur ton palais,
Mohammed-Ali-Khan ! Ta fortune est au faîte,
Mais la suprême part que le destin t’a faite
Va t’échoir, ô Nabab, sans beaucoup de délais.
Tes crimes les plus lourds, tes vices les plus laids,
Hâtent l’heure sinistre et vont clore la fête.
Allah ! Rien n’est profond, par l’Âne du Prophète !
Comme l’aveuglement sans borne où tu te plais.
Nabab ! Ta barbe est grise et ta prudence est jeune,
Et moi, j’ai reconnu la haine et son dessein
Par l’œil de la prière et l’oreille du jeûne.
Pourquoi réchauffes-tu le reptile en ton sein,
Ô Mohammed ? Voici qu’il siffle et qu’il t’enlace,
Et qu’il cherche à te mordre à la meilleure place ! —