Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/106

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Ô Pallas-Athéné, déesse généreuse,
Viens, je t’implore ; rouvre à la douce clarté
Les yeux mourants d’Hélène. Ô jour, jour détesté,
Jour d’amères douleurs, de larmes, de ruine !
Ô funeste Étranger, vois la fille divine
De Zeus et de Léda ! Remplissez nos remparts
De lamentations, guerriers, enfants, vieillards...
Hélas ! faut-il qu’Hélène aux pieds d’argent se meure !
Les dieux, ô fils d’Atrée, ont frappé ta demeure.


PÂRIS.


Noble Hélène, reviens à la vie ! et plains-moi.
J’ai causé ta colère et ton cruel effroi,
Et troublant de ces lieux la paix chaste et sereine,
Offensé ton cœur fier et mérité ta haine ;
Mais la seule Aphrodite a dirigé mes pas ;